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Monthly Market News

Monthly Market News Novembre 2020 – Tendances sur les marchés

En novembre, presque tous les segments risqués des marchés financiers ont pu bénéficier des annonces de vaccins efficaces contre le coronavirus. Les placements considérés comme « valeurs refuges » ont, eux, cédé du terrain.

Tendance des marchés d’actions : poussée d’optimisme

Les marchés d'actions ont clôturé en forte hausse au mois de novembre. Le S&P500 a atteint un nouveau record et, pour la première fois, le Dow Jones a clôturé au-dessus de 30 000 points. Ce sont les bourses européennes qui ont affiché la meilleure performance au cours du mois. Le Stoxx 600 a atteint son niveau le plus élevé depuis février. Dans les marchés émergents, les bourses non asiatiques ont compensé une partie de leur retard en novembre.
Cette poussée d'optimisme s’explique de toute évidence par le résultat de l'élection présidentielle américaine et par l'annonce d'une percée réalisée dans la recherche d'un vaccin contre le coronavirus. Ce sont surtout les bourses européennes qui ont profité de la nouvelle liée au vaccin. Les secteurs cycliques et « value » qui avaient le plus souffert des mesures de restriction sont restées à la traîne sur le marché boursier. En revanche, ce sont ces derniers qui profiteront le plus de l’arrivée d’un vaccin. Ces secteurs ont une pondération plus importante dans les indices boursiers européens, ce qui explique la surperformance des bourses européennes. Par contre, les secteurs qui profitaient le plus du confinement forcé (actions de croissance) ont été confrontés à des prises de bénéfices. Et ces secteurs sont plus représentés dans les indices boursiers américains. La hausse des cours et la rotation sectorielle ont eu lieu dans un contexte de nouvelle flambée du nombre de contaminations au Covid-19. Mais l'annonce d'un vaccin permet de regarder au-delà de cette période difficile.
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Tendance des marchés obligataires : les nouvelles liées à un vaccin font monter les taux

Les taux sur les obligations de référence de l’État allemand et des États-Unis ont augmenté à l’annonce de vaccins efficaces. Le taux allemand à 10 ans a grimpé à -0,45 % au cours du mois, et son pendant américain n'est resté que quelques points de base sous 1,0 %, un niveau qui n'avait plus été atteint depuis mars. Durant la deuxième moitié du mois, ces taux obligataires ont de nouveau légèrement baissé. Selon le point de vue des marchés, la politique monétaire restera encore très souple pendant des années, même en cas d’embellie économique suite au déploiement d’un vaccin. Au bout du compte, l’évolution des taux sur le mois est restée pratiquement inchangée.
En Europe, le véto de la Hongrie et de la Pologne contre le budget pluriannuel et le plan de relance ont eu peu d'influence sur les marchés. Les spreads des pays du sud de la zone euro ont continué de baisser. Le taux sur les obligations d’État à 10 ans de l’Espagne et du Portugal se rapproche de zéro pourcent.
Dans ce climat de prise de risques sur les marchés, les spreads des obligations d’entreprise ont de nouveau baissé et se situent à présent près de leur niveau pré-Covid, tant pour les obligations de qualité (« investment grade ») que pour le segment « high yield ». Mais le tableau sous jacent n’est pas aussi univoque : les entreprises les plus touchées par la pandémie (secteurs cycliques, loisirs, etc.) enregistrent encore des spreads largement supérieurs à leur niveau pré-Covid.
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Banques centrales : status quo

Dans l'attente de l’annonce de décembre, le procès verbal de la réunion de la BCE de novembre confirme que les instruments actuellement utilisés - comme le programme d'achat d'obligations (PEPP) et le financement à long terme pour les banques (TLTRO) - seront prolongés.
La Banque centrale suédoise a augmenté en novembre son programme d’achat de 200 milliards de couronnes et a prolongé sa durée jusqu’à fin 2021.
Le procès-verbal de la réunion de novembre de la Réserve fédérale a indiqué qu'aucune modification de la politique monétaire n'était nécessaire. En fonction des circonstances changeantes, les modalités des programmes existants peuvent être adaptées (par exemple, glissement vers des durées plus longues dans le programme d'achat d'obligations).
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Devises : Retour en arrière des monnaies « refuges »

Le yen japonais et le franc suisse ont baissé face à l’euro, une baisse qui s’est surtout produite après l’annonce d’un vaccin contre le coronavirus. Le dollar américain a perdu un peu plus de terrain. La victoire électorale de Joe Biden devrait réduire l'incertitude concernant la politique commerciale américaine.
La livre britannique a affiché une légère hausse, malgré l'absence d'un accord commercial entre l'UE et le Royaume-Uni. Il y aurait des progrès dans les négociations, mais des différences importantes subsistent.
Les devises des marchés émergents ont généralement récupéré une partie des pertes subies au cours du mois dernier. La faiblesse du dollar et le sentiment plus positif des investisseurs ont soutenu ces devises.
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Matières premières : l’or en disgrâce

Le prix de l’or a connu un bref sursaut au début du mois dernier, à 1 950 dollars l’once, en raison de l’incertitude ayant entouré les élections présidentielles américaines. Mais au fur et à mesure qu'il est apparu que les querelles juridiques du président sortant Donald Trump n’aboutiraient pas, et surtout avec l'annonce de vaccins efficaces contre le coronavirus, l'or a chuté assez fortement pour atteindre environ 1 800 dollars l’once. Dans cet environnement, les investisseurs ont délaissé les investissements refuges.
Les métaux industriels poursuivent leur progression avec la perspective d’une normalisation de l’activité économique au cours de 2021.
Quant au prix du pétrole, il a fortement augmenté. Le cours est resté juste en dessous de 50 dollars le baril, le niveau le plus élevé depuis début mars. Ici aussi, l'arrivée des vaccins laisse espérer une normalisation de la demande. Début décembre, l'OPEP+ décidera de la prolongation des restrictions de production.
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