Tendance des marchés obligataires : hausse des anticipations d’inflation aux États Unis
Au cours du mois d’août, les rendements sans risque ont augmenté, mais restent dans la fourchette dans laquelle ils fluctuent depuis plusieurs mois. Les taux sur les obligations de référence de l’Allemagne et des États-Unis ont atteint respectivement -0,40 % et 0,75 % en fin de mois. La volatilité (implicite) des obligations est, comme pour les actions, très faible dans une perspective historique, ce qui peut également être attribué aux achats des banques centrales ainsi qu’à leur communication sur les taux directeurs futurs.
Aux États-Unis, on ne peut ignorer la forte hausse des anticipations d’inflation des investisseurs. Après avoir diminué de plus de moitié en mars en raison de la crise du coronavirus, ces dernières ont atteint à nouveau leur niveau pré-coronavirus aux Etats-Unis (autour de 1,75 % sur base des obligations d’Etat indexées à l’inflation à 10 ans). Cela reflète d’une part l’amélioration de la situation économique, et d’autre part la communication de la Fed de tolérer une inflation au-delà de la cible de 2% pour un certain temps dans le futur. Dans la zone euro, les attentes d'inflation du marché n'ont récupéré qu'un peu plus de la moitié du terrain perdu.
Les spreads sur les émetteurs à risque plus élevés ont encore baissé en août, tant pour les pouvoirs publics (pays du sud de la zone euro) que pour les entreprises. Le niveau de février (pré-coronavirus) n’est pas encore tout à fait atteint.