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Covid-19, le virus des inégalités

Céline Boulenger - Economist
Plusieurs études ont cartographié l'impact d'épidémies telles que le Zika et le SRAS. À chaque fois, la conclusion était la même : une pandémie accroît les inégalités, car les pauvres sont plus durement touchés que les riches. C'est lorsqu'une pandémie s'accompagne d'une crise économique que l'on observe le plus grand impact. Tour d’horizon de l'impact du Covid-19 sur l'inégalité entre riches et pauvres dans notre société.

Le coronavirus provoque une inégalité encore plus grande

Depuis plus d'un an, le monde est en proie à la pandémie de Covid-19 et nous constatons une fois de plus que les inégalités s'accroissent. Il semble même que les conséquences soient encore plus importantes que pour les pandémies précédentes. L'inégalité augmente tant à l'intérieur d'un pays qu'entre différents pays. Selon le FMI, nous risquons de faire un pas en arrière de dix ans dans la lutte contre les inégalités.

Les familles pauvres sont les plus vulnérables

En effet, d'une part, les familles à faibles revenus sont confrontées à des risques sanitaires plus graves : elles sont plus susceptibles de contracter le Covid-19, ont souvent un accès moins facile aux soins de santé et souffrent davantage de maladies chroniques. D'autre part, ces personnes sont plus susceptibles de travailler dans des secteurs où le télétravail n'est pas possible, ce qui les expose à un risque d'infection plus élevé, et elles sont également plus susceptibles de perdre leur emploi en raison de la crise.

Les pays en développement sont plus sévèrement touchés

Lorsque nous examinons les différences entre les économies émergentes et les économies matures, nous constatons que les pays en développement sont les plus durement touchés. Ils ont tendance à avoir des soins de santé plus limités et moins de possibilités budgétaires ou fiscales pour stimuler l'économie. En outre, il semble que les investisseurs des pays émergents se soient détournés des investissements risqués au cours de l'année écoulée.

Moins d'infections, impact socioéconomique plus important sur les jeunes

En ce qui concerne l'inégalité entre les générations, le bilan est mitigé. La population âgée est clairement plus sévèrement touchée par le coronavirus que la population jeune. D'autre part, les jeunes subissent davantage les conséquences socioéconomiques de la crise : certains perdent leur emploi ou ne parviennent pas à en trouver. En outre, les fermetures d'écoles et l'enseignement à distance à long terme ont également des conséquences à plus long terme sur la population d'âge scolaire. Là encore, l'impact le plus lourd concerne les enfants qui grandissent dans la pauvreté, car ils manquent souvent de l'équipement nécessaire.

Les femmes plus impactées que les hommes

Enfin, les femmes sont plus touchées par la pandémie que les hommes. Elles travaillent plus souvent dans des secteurs où le télétravail n'est pas possible ou sont responsables de la plupart des soins aux enfants. L'équilibre entre vie professionnelle et vie privée est donc plus difficile pour eux.

Mesures appropriées nécessaires

Il appartient aux décideurs politiques de prendre les mesures nécessaires pour protéger les plus vulnérables et empêcher que le fossé entre riches et pauvres ne se creuse davantage. Dans une perspective internationale, le rééchelonnement ou l'annulation de la dette sera approprié pour permettre aux pays les plus pauvres de surmonter la pandémie et son impact économique.
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