Devises : devise chinoise forte
Après plusieurs mois de recul, le dollar s'est renforcé en septembre. La Réserve fédérale a certes adapté son objectif d’inflation, mais elle n’a pas encore pris de mesure monétaire supplémentaire. En outre, dans la perspective d’élections présidentielles « agitées » aux États-Unis, le dollar est toujours considéré comme une « monnaie refuge ». Dans un même temps, l’euro est loin de s’être affaibli. La devise européenne s’est renforcée par rapport à la plupart des autres devises, à l’exception du yen. La banque centrale suisse a répété qu’elle était prête à intervenir davantage sur le marché pour contenir la vigueur de la monnaie. Les couronnes norvégienne et suédoise se sont dépréciées à la suite des déclarations prudentes des banques centrales.
La livre sterling s’est considérablement affaiblie par rapport à l’euro et est retombée dans le bas de la fourchette dans laquelle elle fluctue depuis le référendum sur le Brexit de 2016. Les négociations entre l’UE et le Royaume-Uni restent très difficiles. Le projet de loi sur le marché intérieur (« Internal Market Bill ») du gouvernement britannique risque de rendre la conclusion d'un accord commercial encore plus compliquée. Ce texte permettrait au gouvernement de ne pas appliquer certaines parties de l’accord de sortie (« Withdrawal Agreement ») relatives à l’Irlande du Nord et entraînerait l’apparition d’une frontière dure entre la république d’Irlande et l'Irlande du Nord.
Le renminbi chinois s’est renforcé en septembre, poursuivant ainsi la tendance à la hausse de ces derniers mois. Depuis mai, le renminbi a progressé de 5 % par rapport au dollar. La reprise plus rapide en Chine que dans d’autres économies, l’avantage de taux par rapport à d’autres devises importantes et la position extérieure particulièrement favorable (excédent du compte courant) soutiennent la devise.