Matières premières : pétrole entre restrictions de production et doutes à propos de la reprise de la demande
Dans le courant du mois de mars, le cours du baril de Brent a grimpé à 70 dollars, avant de retomber sous les 65 dollars. L’or noir a d’abord été poussé à la hausse par la décision de l’OPEP+ de réduire moins que prévu ses coupes de production en avril (150 000 barils/jour contre 1,5 million de barils/jour attendus par le consensus). Cela signifie que la production restera globalement inchangée en avril. Le marché a par la suite interprété cela comme le signe d’un doute par rapport à la reprise de la demande suite aux nouveaux confinements imposés en Europe et dans d’autres régions. La prochaine réunion de l’OPEP+ est prévue pour début avril pour discuter des réductions de production à partir du mois de mai. Sur l’ensemble du premier trimestre, le prix du pétrole a augmenté de près de 25 %.
Le cours de l’or est tombé sous les 1 700 dollars l’once début mars et s’est ensuite péniblement maintenu juste au-dessus de ce seuil le reste du mois. La hausse des taux, en particulier les taux nominaux, et l’appréciation du dollar, ont pesé sur le cours du métal jaune.
Les matières premières industrielles se sont légèrement repliées après leur forte progression des mois précédents. Le prix du nickel a chuté d’environ 15 % après qu’une entreprise chinoise ait annoncé avoir développé une technique permettant de produire, à partir de minerais de nickel de faible qualité, un nickel de qualité pouvant être utilisé dans les batteries. Cette annonce a permis d’atténuer les craintes de pénurie dues à un accroissement de la demande dans ce secteur.